dimanche 27 janvier 2013


                                     





                                         Superstitions.





Pourquoi ce sujet ?

Je suis constamment confronté au cabinet à cela. Je ne suis pas superstitieux mais, je fais attention … A quoi, euh non à rien, simplement je prends des précautions.

Du matin au soir du croyant au plus athée il semble que le monde de la superstition se superpose à la vie laïque courante.


Que disent les dictionnaires quant à la superstition ?


 - Croyance à des influences surnaturelles qui sont lisibles comme des présages , dans les gestes anodins de la vie quotidienne .

  • - Forme élémentaire et particulière des sentiments religieux consistant dans la croyance
  • à des présages tirés d'événements matériels fortuits (salière renversée, nombre treize, etc.).
  • Préjugé et pratique des gens superstitieux.
- Attachement exclusif, exagéré ou non justifié, à quelque chose : Avoir la superstition du passé.

    1. - Sentiment de vénération religieuse, fondé sur la crainte ou l'ignorance, par lequel on est
  • souvent porté à se former de faux devoirs, à redouter des chimères, et à mettre sa confiance dans des choses impuissantes.
  • La piété est différente de la superstition ; soutenir la piété jusqu'à la superstition, c'est la détruire. [Pascal, Pensées.

- Vain présage que l'on tire d'accidents purement fortuits. Il y a de la superstition à croire qu'une salière renversée présage un malheur. »

C’est un sujet tabou, délicat et conflictuel.

Car en fonction des sociétés, des religions, des cultures humainement acceptées ou non, déterminer de ce qui relève de la superstition est très délicat. Nous avons à nouveau des résonnances avec le domaine de la morale. Cela voudrait il dire que seul l’athée est préservé ? Non bien sûr, un communiste accompli peut craindre des foudres, par manquement à un comportement conforme au système.

La question qui se pose à nous quant à ce sujet est la notion de normalité, vous me direz comme toujours. Faire un signe de croix machinalement, se faire craquer les doigts, ne pas passer sous une échelle, ne pas mettre le pain à l’envers, attention au chat noir (à propos que sont les Maitres de ces pauvres animaux) qu’est ce qui relève de la normalité ?
Il était d’usage dans notre société judéo-chrétienne d’avoir jusqu’à récemment une pratique religieuse, s’exprimant par exemple par un rituel d’une prière au divin à différents moments de la journée. Est ce que cela relève de la superstition ?
Ce qui va relever de la superstition va s’organiser à partir du moment ou ce rituel est interrompu, lorsqu’il n’a pas pu avoir lieu. Que va t’il se passer si je n’ai pas pu répondre aux obligations qui m’ont été proposés ou que je me suis imposé ? Une grande incertitude, portée par une grande interrogation, ai je mal fait ? Et si oui que va t’il m’arriver ?
Vraisemblablement une grande punition à la hauteur de mon obscurantisme !

Nous voyons que tous les cas cela relève d’une autorité supérieure qui ordonne, agence notre quotidien. Alors déplaire à cette autorité supérieure que risquons nous ?

Tout. Cela dépend bien sûr de notre libre arbitre de notre éducation intellectuelle

Le domaine qui me préoccupe est celui qui relève de la pathologie, la superstition en fait partie.

Quand un individu tombe dans un état excédant considérablement la superstition commune à sa culture, nous pouvons considérer qu’à ce moment il s’agit de pathologie.
A partir de ce stade vont s’organiser différents stades, le premier immédiat qui touche à la superstition est la paranoïa.
Cette paranoïa superstitieuse va organiser un certain nombre de tocs, sensés rassurer quand à l’équilibre vital de notre existence.
Imaginons donc cet individu que nous connaissons si bien c’est nous , notre conjoint ,notre famille , nos amis , nos relations , que va t’il faire se réassurer en calant l’autorité supérieure sensément invoquée .
Pour certains cela passe par des bougies auxquelles sont confiées des vertus , pour d’autres ce sont des gri-gris plus ou moins ritualisés , pour certains ce sont des gestes , des attitudes , des manies , tout cela sensé caler la fureur d’un supérieur non satisfait .

Les Grecs nous avaient doté d’un Olympe, au moins cela avait le mérite de poser les interlocuteurs mais nous pauvres humains laïques, il ne nous reste que l’intelligence !

Mais finalement n’est ce pas cela le sens de la vie ?














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