dimanche 24 février 2013


L’affection parentale est elle partageable ?




Quelle drôle de question, quel vaste sujet, pour lequel je n’ai rarement vu de pensées structurées, ni d’écrits, encore moins d’écrits universitaires.

Alors cela veut dire quoi, un sujet inintéressant, inabordable, voire tabou ?

Détaillons en premier le titre, il dit quoi ?

Est ce que l’affection parentale est partageable ?

Cela veut dire que nous adultes, parents, nous sommes reproduits tel que la nature nous le propose et avons la charge de bébés, d’enfants, d’adolescents. Comment les aimons nous ?

Répondre à cette question c’est bien sûr savoir qu’est ce qu’aimer , et la réponse spontanée aimer c’est tout d’abord s ‘aimer soi même !

C’est un vaste sujet que je vais développer dans d’autres articles, à savoir est ce que l’estime de soi à du sens.

Mon propos ici est de savoir si moi entant que Papa, Maman est capable de développer le même sentiment d’amour à tous mes enfants (désirés ou non)

C’est là où le sujet heurte, blesse, car peut hiérarchiser, l’enfant préféré, ou même dire celui que l’on n’aime pas ?

Cela semble flirter avec la morale. Bien sûr que oui car la morale est sensée se charger de la conduite de nos comportements en nous indiquant le sens que ceux ci doivent avoir.

Le problème pour elle, la morale c’est quelle est multiple. Ce qui veut dire que la morale n’a pas de sens, elle n’est que l’aboutissement de la construction intellectuelle d’une société à un moment T.

Alors les enfants s’ont ils aimés ? Et comment ?

Quel amusant déroulement de la notion de partage nous arrivons à la notion d’amour, et surtout d’amour parental.

Que dire ? Eloignons les pathologies qui à elles seules se livreraient à de multiples articles, pour en rester à un quotidien « normatif »

Bien sûr que nous aimons nos enfants tous de la même façon.

Bien sûr que nous avons tous été aimés de la même façon par nos parents.


Quoi que !

Pour exposer ma réflexion, quelques exemples cliniques :


- Mme Y, Lara :

J’étais la dernière pendant 5 ans, jusqu’à l’arrivée des jumeaux. J’étais la petite princesse ma mère m’habillait comme une belle poupée.

Et puis un jour, je suis allée à la clinique et Papa qui m’accompagnait, ma montré en souriant Maman avec deux bébés dans ses bras. A ce moment j’ai su, j’ai compris dans le regard de Maman, que je n’étais plus sa princesse. D’ailleurs cela s’est confirmé de jour en jour. Les bisous, les câlins étaient réservés aux jumeaux, et moi je faisais semblant d’être contente. J’aimais les jumeaux beaucoup, parce que cela faisait briller le sourire de Maman, mais depuis ce jour je n’existais plus.

Ma sauvegarde ?

Mon prénom Papa m’avait donné le prénom de ma Grand Mère , sa Maman , décédée un an avant ma naissance, et qui fait que Maman a fait tant bien que ce peut . Mais c’était perdu fini j’avais perdu l’amour de Maman.


- Mr J Xavier :

Mon frère ainé trois ans de plus que moi réussissait tout, à l’école, au sport, il était au rugby toujours a marquer, Papa attendait tous ses résultats scolaires, les bulletins l’enthousiasmaient. Maman s’occupait de Coralie ma petite soeur, que j’adorais, mais Maman, le matin ne venait plus ouvrir mes volets en me faisant des bisous, Papa, n’a jamais regardé mes bulletins. J’ai toujours trouvé cela normal, j’étais au milieu je ne demandais rien et je recevais en conséquence pas grand chose. Dans la vie on m’a programmé pour être pas grand chose, j’en suis triste, en colère pourquoi on ne s’est pas occupé de moi, pourquoi on ne m’a pas aimé comme mon frère l’a été, d’ailleurs je suis content, il a tout raté, ses études, sa carrière, son couple.


Mr Hervé.

Ma mère avait 18 ans quand je suis né, elle a toujours dit qu’elle me désirait, mais tout montre le contraire, quand ma petite sœur est née j’avais 10 ans puis mon frère j’ai vu la différence, comment elle était avec eux. Ces bisous, ces câlins je ne les ai jamais connus, mais c’est peut être parce que je ne connais pas mon Père, d’ailleurs Maman ne m’a jamais rien dit sur lui. Je suis une erreur de jeunesses mais cela encore nous n’en parlons pas.

Et ainsi de suite !


Alors aimons nous bien nos enfants ?

Avons nous été bien suffisamment bien aimé ?


Bien sûr qu’il est difficile de répondre à ces questions.

Qualité, quantité, comment hiérarchiser l’amour. Mon, ma chérie je t’adore !

Mais qu’est ce que cela veut dire.


Bien sûr qu’il y a une différence dans l’affection distribuée aux enfants, mais …chut !
C’est un tabou il ne faut pas dire que celui là, celle là, je ne l’aime pas trop !



« L’amour est l’unique révolution qui ne trahit pas l’homme. »

Jean Paul II.

1 commentaire:

  1. On en discutait justement ce soir avec Nicole: l'estime de ce soi serait innée ou acquise? Moi je dis acquise mais bon...

    PhG

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