jeudi 1 novembre 2018

La psychanalyse hautement performante Suite N°2

            La psychanalyse hautement performante  Suite N°2



Je propose sous cette appellation une série d’articles, afin de développer une image réelle de ce qu’est la psychanalyse, ou du moins plus précisément  celle que j’enseigne et pratique depuis 1986. Je conseille d’ailleurs de reprendre l’origine de cet article en remontant dans les pages précédentes.

La psychanalyse s’est tirée des balles dans les pieds depuis sa création ce qui lui vaut d’être totalement méconnue, d’entretenir une totale confusion, créé par les différentes perceptions qu’elle offre au grand public, voire pire « raisonnée », et expliquée autour de principes et préceptes qui n’ont  véritablement plus rien à voir avec elle.

Ainsi tournent des zones de confusion qui lui ont créé cette mauvaise réputation qui vont de la théorie de la sexualité, pas comprise et dénaturée, qui à la fois attire et fait peur. D’ailleurs à propos de ce sujet « tout va bien tant que l’on ne parle pas de soi ! » , puis d’une idée d’une étrange spiritualité qui lui est liée, avec des concepts confondus et mélangés de magie et de spiritisme, cela issu de certains travaux de Jung, et qui a donné toutes les dérives thérapeutiques des années 70 « New-âge », dans lesquelles nous trouvons les origines de nombreuses psychothérapies en vogue. Et puis comment ne pas citer Lacan, mais surtout toutes les dérives que les lacanistes en ont fait, comme  du Dolto à toutes les sauces, et surtout là aussi mal comprise, qui ont fait de l’enfant un roi, alors qu’elle voulait donner la pleine dimension et place à l’enfant dans l’acte éducatif, le faire passer de son statut d’objet à celui de sujet. Mais que de littératures, de pédagogies ratées, et surtout dangereuses autour de cela, faisant de l’enfant roi un être frustré incapable de devenir un adulte autonome, comme les pédagogies non directives et libertaires l’ont fait, en fabriquant au contraire de ce qui était visé, un adulte immature inadapté, qui sera un assisté à vie.

Mais cela doit satisfaire  un système social et politique qui se nourrit de cela, et qui formate de cette façon des citoyens utiles à orienter. Ce concept est développé et précisé dans le livre à venir.

Ainsi dans les différents écrits, j’explique comment ces confusions plus ou moins volontaires,  créent cette nébuleuse autour du terme et concept de psychanalyse. Bien pratique pour la reléguer au rang des antiquités égyptiennes du Louvre, comme un vague et  désuet intérêt qu’elle susciterait !

Et pourtant Freud le savait ! Notamment dés le départ de sa création car celle-ci « surfant » sur différents champs de pratique tels que médecine, philosophie, et différentes approches scientifiques, comment ne pas heurter la morale, et les certitudes scientistes !

Flirter ainsi avec la sexualité, la morale, la science et la médecine qu’elle prétention donc, et que d’opposants. Mais il faut élever la psychanalyse au rang de discipline nouvelle au sein de ces approches, comme étant un objet de recherche qui a des codes particuliers et qui propose une nouvelle dimension sur la compréhension de la psyché humaine, et bien au delà des constructions sociales, philosophiques et modèles sociétaux construits par l’homme, comme étant une évidente certitude.

Ce rapide article reprend et développe les présentations que j’en ai faites dans le premier article que l’on retrouve plus en amont. L’objectif étant d’apporter des éléments de précision qui sont déjà développé en parti dans mes ouvrages précédents. Le premier « Changer et guérir vite » est une présentation globale générique d’un paysage psy, et le second « abrégé de psychanalyse » plus un manuel didactique et plus à l’usage des étudiants et impétrants psy.

La psychanalyse offre une très vaste palette d’outils conceptuels qui sont souvent méconnus ou mal utilisés et que je reprends afin de les préciser. Mais il y en a un particulièrement intéressant à développer ici qui se nomme « le but économique »  

L’idée est originaire de la phénoménologie, selon laquelle l’organisme organise et structure son entourage, et sa perception même des objets, en fonction de ses intérêts vitaux, se valorisant dans son milieu. Nous pouvons ainsi dire que comme en thermodynamique nous appuyant sur le fameux principe repris par Lavoisier que « rien ne se perd rien ne se crée, tout se transforme », il en est de même pour le psychisme.  Cela je le décris dans la PAR, tout a une finalité, une origine, un sens, une cause, ainsi nous pouvons en définir une source et un but. Ainsi la psychanalyse va expliquer comment s’effectue, s’organise ce que l’on pense être des choix et les raisons pour lesquelles ceux ci sont opératifs ou pas. Mais montre qu’en réalité ce que nous nommons l’acte gratuit et dont nous avons tant besoin, n’existe pas vraiment ! Plus précisément dans ce que l’on nomme la « métapsychologie freudienne », il est qualifié un système qui consiste à tout rapporter à l’hypothèse selon laquelle les processus psychologiques consistent en la circulation d’une énergie que l’on peut penser quantifiable et qui organise l’ensemble des activités.

J’ai précisé cette vision du psychisme d’ailleurs dans plusieurs articles en le décrivant comme un vaste maillage atemporel dans lequel tout active tout. Et d’ailleurs dans la psychanalyse en particulier nous retrouvons tous les principes de ce maillage, entre autre par ce que j’ai  nommé « l’architecture séquentielle » qui donne et définit un cadre générique structurant et explicite.

J’ai ainsi repris dans les deux ouvrages le fait que Freud très clairement dit « j’ai inventé la psychanalyse lorsque j’ai quitté l’hypnose » à partir de là le champ explicatif est très clair, l’hypnose fournissait des informations très fiables quant à l’origine du symptôme, et permettait même des modifications de celui-ci par injonctions hypnotiques, mais rapidement volatiles, voire dangereuses. Il a donc fallut inventer un dispositif pour entraver l’agir du symptôme mais je dirai même plus largement des systèmes pulsionnels. De longs tâtonnements et des « affrontements » à la fois conceptuels et techniques l’ont entre autre opposé à Ferenczi, ce que je développe dans mon second ouvrage, et je conseille vivement à ceux qui sont intéressés de lire les correspondances « Freud Ferenczi ». Les oppositions s’appuyant sur cette notion d’énergie, celle-ci était pour Freud liée à la force seule du transfert, et pour Ferenczi plus liée à la notion d’activation, qu’il avait d’ailleurs du mal à définir.

Puis a émergé progressivement le concept d’abréaction « décharge émotionnelle par laquelle un sujet se libère de l’affect lui permettant ainsi de ne pas devenir ou rester pathogène ». Ainsi ce terme non seulement était salvateur mais définissait en lui même l’objet de la psychanalyse. L’hypnose ayant montré les limites d’un certain champ thérapeutique notamment celui des psychopathologies, mais par ailleurs étant un excellent outil, le système thérapeutique était défini.

Malheureusement et toujours aujourd’hui, subsistent des zones de confusion de méthode, et aussi surprenant que cela puisse paraître, mais courant dans les approches scientifiques, une approximation entre ce qui relève du fond et ce qui relève de la forme. Notamment par cette confusion, certaines sociétés de psychanalyse et praticiens amalgament ce qui est nommé la « prise de conscience » à mi chemin dans l’acte thérapeutique, avec la réelle finalité que sont les abréactions conscientisées. Trop souvent mal comprises, mal nommées, souvent celles-ci, dans ce que j’ai pu « récupérer » de cures psychanalytiques « en suspend » dans lesquelles le psychanalyste proposait à son patient ses propres projections, et que celui-ci devait intégrer comme des interprétations.

Pour rappel le mot interprétation n’existe et n’a de sens en psychanalyse, que si c’est le sujet lui même qui nomme et définit l’objet d’observation qu’il est, et la plupart du temps ses attitudes. Ainsi les fameuses prises de consciences sont devenues un exercice de style pour les psy en herbe qui s’autorisent ainsi à livrer au gré de leurs humeurs ces lectures.

Erreurs de méthode, et confusion entre forme et fond donc puisque ces fameuses prises de conscience ne peuvent intervenir que spontanément et librement et émises uniquement par l’analysant.

Ceci je l’ai développé et structuré dans mes travaux allant jusqu’à en préciser l’appellation «Abréaction conscientisée pleinement aboutie» (ACPA) ainsi à travers ce nouveau système nous comprenons que celles-ci ne sont pas le fruit du hasard, ou d’un cheminement aléatoire, mais intégrées dans le cadre de la méthodologie. Ainsi psychanalystes et analysants œuvrent ensemble grâce au concept d’alliance un développé, qui est possible grâce à la neutralité bienveillante.

Ainsi le transfert dans la PAR est élargi au système du cadre transférentiel, qui n’est plus réellement ce mini temps arrêté défini au départ de la psychanalyse. Et les ACPA contredisent une dérive que j’ai souvent observée chez d’autres praticiens lorsqu’ils écrivent en décrivant leur pratique : «  On n’agit pas on parle » Dans le cadre de la PAR on parle pour agir.

Car la psychanalyse produit des résultats et cela pour revenir à la teneur de ce propos, la psychanalyse fondamentale qui est une forme particulièrement aboutie de la psychanalyse apporte des résultats très observables, réels et dans des durées qui n’ont plus rien à voir avec ces cures interminables qui durent des années, et dont j’ai pu écrire que malheureusement certaines n’ont jamais démarré.

Ainsi pour en revenir à une présentation commune de la psychanalyse, un impétrant analysant expliquerait à son ami crédule qu’il s’agit d’un papotage, en espérant d’ailleurs que celui-ci soit mondain et à la question de son ami  « est ce que cela a réglé quelque chose ? » la réponse sera assurément non.

Puis il dira aussi, un peu plus tard, aujourd’hui durant la séance j’ai eu des émotions ! Sachant que pour un psy, s’il est suffisamment aguerri ce n’est pas difficile d’amener durant la séance à faire vivre par son patient,  différents registres émotionnels, comme la tristesse provoquant ainsi des pleurs, ou bien l’indignation provoquant la colère. Et à la même question de son ami candide « est ce que cela  a réglé quelque chose ? », la réponse sera indubitablement non. Car effectivement il y a eu  des émotions qui ont bien évidemment une action exutoire, mais celles-ci pour nous n’ont aucun intérêt, car elles sont certes exutoires et donc libèrent une charge d’affect et son énergie associée, par notamment une évacuation possible de l’adrénaline à travers les larmes. Mais elles ne nous intéressent absolument pas, car elles sont contemporaines, ce sont celles de l’adulte présent et non celles associées aux éléments refoulés comme les ACPA le  permettent. D’ailleurs il faut préciser qu’en PF (Psychanalyse Fondamentale) le systématisme des process et protocoles et leur reproductibilité par les psychanalystes formés à  la méthode garantissent cette universalité propre aux principes scientifiques.

Et puis le même impétrant expliquant toujours au même ami un peu plus tard, dira « Ça y est j’ai compris le psy m’a expliqué ! Il y a eu des interprétations, il a relié j’ai eu des prises de conscience, j’ai compris pourquoi j’étais timide ! ». Et à la même question « est-ce que cela a réglé quelque chose ? » la réponse sera indubitablement la même, non rien !

Ainsi nous voyons bien et autour de nous, combien sont ceux qui d’ailleurs se retrouvent dans cette présentation parler, pleurer, se mettre en colère et croire comprendre, ce qui  peut éventuellement soulager mais guère plus, et cela de façon spontanée et volatile.

Ainsi de trop nombreuses personnes viennent en m’expliquant « lors de ma thérapie précédente le psy m’a expliqué ma personnalité, m’a révélé disent même certains !». Et bien quelle prétention détient ce psy, et pourvu surtout qu’il ne se trompe pas. Je renvoie d’ailleurs sur un ancien article dans lequel  je décris les différences entre les mécanismes de projection et d’interprétation. Seule l’interprétation est réelle et a du sens. C’est d’ailleurs elle seule, cette qualité à savoir interpréter dans le cadre de la neutralité bienveillante qui sera la validation ultime à la formation des psychanalystes pratiquant la PAR ou la PF. C’est d’ailleurs la seule garantie de l’organisation d’un vrai cadre méthodologique psychanalytique.

La PF par la régularisation des concepts, passe des fondements aux fondamentaux, par la rationalisation de la technique à travers l’architecture séquentielle permet une réelle immersion psychanalytique aboutie.

Ainsi nous pouvons dire que de se débarrasser des névroses est bien sûr la priorité majeure, puis de s’intéresser aux comportements et attitudes qui sans être réellement des expressions névrotiques, sont plus ou moins handicapantes, l’est tout autant importante. Il existe une fonction qui est souvent oubliée et peu mise en valeur, mais qui est essentielle, qui est celle de trouver et de valoriser ce que je nomme dans la PF comme étant ce Moi intime.

Celui-là qui est au fond de nous que nous connaissons si bien, et à peine en même temps. Lorsque la psychanalyse atteint ce niveau de qualité elle est de fait hautement performante. Elle remet l’individu devant ses choix, et permet de se projeter dans un  avenir mieux maitrisé, surtout nous sortir des déterminismes de toutes natures. Ainsi comme je l’écris depuis des années la psychanalyse est une anarchie utile et indispensable à l’homme et à la société,  par la subversivité qu’elle présente à des systèmes de formatage dans lesquels il est bien pratique de mettre le citoyen !

Dans le prochain ouvrage je développe notamment comment la lucidité s’oppose au concept «d’imbécile heureux» et combien la lucidité notamment, autorise l’individu ainsi libéré de ses entraves, non seulement à trouver son autonomie, mais essentiellement à valoriser son moi intime et surtout prendre en charge sa vie. Ainsi la psychanalyse fondamentale s’oppose fermement à cette idée d’un déterminisme auquel nous ne pourrions échapper. Nous verrons aussi  dans différents articles à venir, que  ce que certains considèrent comme étant des traits de personnalité ne sont en réalité que des adaptations plus ou moins névrotiques à des schémas que nous identifions et désactiverons très facilement.

Ainsi certains se targuent de stoïcisme alors qu’en réalité il ne s’agit que d’un comportement de peur qui pourra être valorisé par l’utilisation de concepts philosophiques, et il en est ainsi pour de nombreuses autres attitudes que l’on croit être des traits de caractère. Cette découverte du Moi intime permet de sortir de ces illusions dans lesquelles l’ensemble des adaptations forcées nous a contraint.

Je tiens à préciser aussi que nous avons constaté des tentatives d’imitation. Car cette démarche globale est dynamique, et donne un souffle nouveau à la psychanalyse, puisque la psychanalyse fondamentale a dépassé les fondements de la psychanalyse, notamment en précisant les finalités les concepts et la technique, ce  qui permet d’obtenir des ACPA systématiquement et non de façon aléatoire et improbable. Les articles suivants préciseront d’ailleurs ces concepts comme la fonction miroir et celui de mitoyenneté dans le cadre transférentiel redéfini.

Pour en revenir à ces  tentatives de plagias, nous constatons que  certains mouvements,  ou certains psys qui pensent s’inspirer de ce qui relève de la PF et est décrit dans le Précis, apparaissent et  proposent ce type d’approche. Preuve de l’intérêt que suscite notre approche, mais sans aucune formation à cela. Pour utiliser ce concept « d’architecture séquentielle », même s'ils ne le nomment ainsi, il est indispensable que le psychanalyste ai réalisé une psychanalyse didactique PAR pleinement aboutie, et que celle-ci soit soutenue par un mémoire accrédité. Aussi il est important de vérifier que ceux-ci soient bien enregistrés au tableau des membres certifiés à entreprendre la PAR, et/ou la Psychanalyse fondamentale.


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vendredi 31 août 2018

La psychanalyse hautement performante. Suite N°1

                 La psychanalyse hautement performante.  Suite N°1

                       Psychanalyse fondamentale méthode PAR

                         Et si les détracteurs avaient eu raison !




La psychanalyse depuis sa création flirte par ce qu’elle est, avec la médecine, la psychologie, la science et la philosophie.

Cet article vient compléter et s’inscrire dans une série qui démarre avec l’article : « La psychanalyse hautement performante » qu’il peut être utile de consulter pour comprendre les articulations de raisonnement, et se situe entre les deux ouvrages : «  Changer et guérir » « Précis de psychanalyse » aux éditions Maïa.

Quand on parle de psychanalyse on ne sait pas ce que c’est, ou bien l’on croit tout en savoir, et on se trompe la plupart du temps. Car la Psychanalyse n’était pas aboutie et toutes les branches adjacentes ne sont pas de la psychanalyse.

Depuis plus de trente années je développe mes réflexions et travaux sur l’idée au départ puis rapidement par ma pratique, que la psychanalyse n’était pas aboutie, pas finie, comme en suspend. Mais flirtant à l’orée de l’ensemble de ses domaines précités elle a entretenu une nébuleuse qui lui a servi un peu, mais l’a surtout profondément altéré, par les zones de confusions créés.  Offrant à ses détracteurs tellement de possibles attaques que les quotidiens de la presse en font régulièrement des gros titres pour ainsi engranger de nombreux bénéfices sur de belles attaques inopportunément fondées.

Et malheureusement, ils ont raison, que ce soient nos intellectuels branchés et philosophes de touts poils se croyant utiles de leurs commentaires, qui ont bien raison de se faire gloriole  ou autre, car la psychanalyse dont tout le monde parle offre tant d’incomplétude !

Et le pire … C’est que Freud le savait !!

J’ai depuis plus de tente années, entouré d’autres praticiens formateurs, toujours eu cette intime conviction d’un extraordinaire outil de travail, d’une rare efficacité qui n’était développé que  très incomplètement, et surtout  pas totalement dégrossi, finalisé.

Ainsi offrant par ses incomplétudes tant de flancs à autant d’attaques, alors remercions les détracteurs car ce sont vraisemblablement eux qui en disant à peu prés tout et n’importe quoi sur un sujet non bordé aux limites improbables et à la fonctionnalité incertaine, n’y apportent ainsi que  du bonheur, car  grâce à eux au moins on en parle toujours !

Et puis n’oublions pas nos amis lacanistes qui en ont fait une espèce de curiosité anthropologique de la pensée parisienne post-68, une sorte de curiosité archaïque très succédanée, mais qui a encore, et  nous ne savons comment, le vent en poupe. Mais peut être est ce tout simplement par le fait que certains milieux aiment se nourrir d’apparence et les lacanistes même sans le savoir en sont passé maitres.

Lacan avait pourtant tout dit et avec son contraire, lorsqu’il a déclaré : « Ne faites surtout pas le clown » cela, dans une de ses fameuse sortie : « Regardez ma télévision, je suis un clown, prenez exemple là-dessus et ne m’imitez pas ! »

Et le pire c’est que Freud le savait ! 

Il faut un œil averti pour comprendre que dans son dernier ouvrage « Abrégé de psychanalyse » paru en 1938 œuvre posthume, il savait la discipline encore en finitude, mais l’organisation institutionnelle l’avait dépassé.

Lacan aussi l’avait vu et compris il en avait assimilé la richesse, mais a scié le tronc, embarquant l’ensemble sur une branche totalement éloignée de la psychanalyse qu’il a fini par totalement dénaturer l’objet et sujet psychanalyse.

Cela je l’explique et le décrit dans mes deux précédents ouvrages : « Changer et guérir vite », et « Précis de psychanalyse ».

Ce court article, suivi d’autres vient simplement comme une charnière pour préparer le troisième ouvrage dont l’objet est de finaliser la présentation que fait la  PAR de la psychanalyse.

La PAR a prolongé le développement de la psychanalyse. Offrant un modèle reproductible pour des résultats réels et rapides sur tous les terrains qui relèvent de la psychanalyse. Que cela soit comme le disait Freud parachever toute forme éducative, guérir de troubles dérangeants, comportementaux, névroses ou même psychoses, et surtout trouver, valoriser et développer le Moi intime.

Cette architecture séquentielle (la PAR), qui va permettre des « ACPA » (abréaction conscientisée pleinement aboutie) est reproduisible et reconductible, faisant  de la PAR son universalité. Les formations didactiques participent à cette organisation. La PAR qui est une des expressions de la psychanalyse fondamentale a nettement délimité la fonctionnalité de la psychanalyse par la précision de son objet : comme compléter la notion d’abréaction ce qui est le fond, et en décrire tous les process d’accès, ce qui relève de la forme, l’ensemble de la discipline étant structurée par l’architecture séquentielle que propose la PAR.

Je reviendrai par une série d’articles sur un explicatif qui trouvera sa finalisation dans le prochain ouvrage, mais comme je l’ai écrit dans le précèdent il y a depuis le départ une confusion de fond et de forme

Et le pire c’est que Freud le savait ! 

La psychanalyse avait défini un état mais pas la technique. Elle avait donné une autre dimension dans la compréhension du psychisme mais pas défini réellement les moyens d’y accéder ni véritablement ce qui était sa finalité.

Mon second ouvrage décrit les raisons de cette errance, à travers notamment les échanges entre Freud et Ferenczi. Aussi de cet état de la discipline  décrit et défini, les écrits autour de la psychanalyse n’ont fait que de raisonner un concept, mais non une pratique, la rendant active pratiquement uniquement « lorsque l’art s’exerçait », mais cela faisait entrer tellement de corolaires, d’aléatoires que de suite elle a quitté toute velléité d’approche avec les sciences réelles.

La psychanalyse, celle que je décris, pour laquelle j’ai formé et que  nous pratiquons, est performante dans le sens où elle produit des résultats et cela revient bien sûr à évaluer ce qui relève de l’observable, et surtout dans des temps beaucoup plus courts qui  n’ont plus rien à voir avec les psychanalyses classiques et passives.

Car comme je l’ai à maintes reprises écrit les sciences humaines ne sont pas des sciences, elles « chapardent » cette appellation pour se donner une caution scientifique de respectabilité, par l’emprunt systématique à un mode de raisonnement, et des procédures de raisonnement communément admis, mais cela n’est que de la forme, le fond qui est le substrat n’est pas palpable, alors que des équations, des molécules, des photons se prêtent à la réelle observation et quantification.

Le psychisme tel que le décrit la PAR s’inspire de celui freudien, mais en précise des points de compréhension des mémoires notamment, et  des routines aussi. Mais je laisserai volontiers certains se voulant  philosophes parler de la statique, car ils ne savent pas comment fonctionne la psychanalyse aboutie. Les débats continueront donc à raison, tant que notre démarche n’aura pas assurée une autre lecture.

Ainsi les détracteurs continueront à alimenter les ventes de quotidiens, pendant que nous pourrons continuer à faire connaître cette finalisation de la discipline. Indirectement ils nous posent la question de l’efficacité, car une psychanalyse en PAR apporte des résultats, ceux-ci se vivent et se mesurent aussi. De ce fait pour en revenir aux résultats les seuls réellement observables par les faits, est ce qui est vécu, cela est évaluable, mais pas quantifiable.

Mais comment encore apprécier un mieux être ? Comment d’ailleurs la psychiatrie est elle évaluée, quant à la pertinence de ses productions ? Par les psychiatres bien sûr et sur quels critères ?

La psychiatrie dans ses enseignements actuels se pose d’ailleurs et à juste raison la question des outils de sa propre mesure, et notamment qu’est ce qu’un bon outil de mesure. Ainsi existe il des calibrages précis disponibles et fiables ? Cela  pose notamment les questions de pertinence, de fiabilité, et d’échantillonnage. Je  reviendrai dans mon troisième ouvrage sur l’évaluation en psychanalyse.

Ainsi nous en revenons dans ces disciplines « psy » à ce qui relève de l’objectif vérifiable. Ce que je me suis entrepris de préciser dans mes deux ouvrages, et qui sera renforcé  dans le troisième.

La PAR psychanalyse fondamentale, bien consciente de cela s’appuie sur des témoignages simples mais parlants, d’ailleurs Freud a été le premier à le montrer, il faudra se tourner à nouveau vers ses écrits, je pense entre autre vers « 5 psychanalyses ».

Il n’avait pas abouti sa technique, et  comment y aller, comment faire ? Cela n’a jamais été déroulé finalisé.

La PAR a sur le fond développé ce qui relevait du rôle et de l’action d’efficacité de la psychanalyse, ainsi  ce qui lui vaut le terme de thérapeutique. Elle a sur la forme précisées et complétées les modalités d’accès à ce matériau inconscient qui est refoulé.

Car beaucoup pensent que la finalité est de rendre conscient ce matériau enfoui, mais ceci est inexact, car incomplet. La finalité est de produire des abréactions conscientisées. Actuellement la psychanalyse classique y parvient de temps à autre, mais cela est soumit à de tels aléatoires, qui relèvent de nombreuses circonstances, dont le savoir faire du praticien.

C’est bien évidemment  dommageable pour l’analysant qui a la sensation d’errer, de tourner en rond. Et le praticien, surtout s’il s’est engoncé dans une posture taiseuse d’intellectuel intouchable, comme les psy savent si bien le faire, ne pourra jamais raisonner autrement que dans le cadre de la névrose de transfert, que je décris comme étant inexistante, mais très accommodante à ce stade. D’ailleurs à ce propos j’ai expliqué dans mon précèdent ouvrage pourquoi je considérais que la névrose de transfert n’existait pas, mais qu’elle était bien utile à ces praticiens inoperatifs, comme un refuge même pas ultime, car instauré par eux dés le début des cures, pour une protection.

La forme de la PAR s’appui sur le socle freudien de la règle fondamentale, des associations libres, de la neutralité bienveillante, de l’interprétation des rêves (à ce propos, il faut préciser que seul le rêveur peut interpréter son rêve, l’analyste est avec lui en trouver les clefs et codes, et d’ailleurs ceux-ci ne sont qu’un des modes d’accès, ils ne sont jamais résolutoires par eux-mêmes)

Se sont rajoutés très rapidement dans la PAR de concepts nouveaux, comme ceux : de mitoyenneté, de fonction miroir, de placenta analytique, de souvenirs pillistiques. Le divan est considéré comme une épure, pour permettre la thaumaturgie. Tout cela est porté par des nouveaux supports tangibles de communication.

C’est la raison pour laquelle l’architecture séquentielle permet de comprendre et de maitriser la cure, par les éléments précis d’observation qu’elle seule autorise.

La psychanalyse classique a donc cultivé son image et son tombeau, comme : « Cela ne sert à rien, n’est réservée qu’à une élite de salon ». Alors que c’est tout autre chose, une incroyable efficacité, que la psychanalyse fondamentale a su trouver pour proposer des démarches pertinentes et de courtes durées.

Et le pire … C’est que Freud le savait !! 

L’activation que Freud cherchait tant, et que Ferenczi a sans cesse expérimentée, est ici décrite et maitrisée, car une psychanalyse ne peut fonctionner sans cette activation. Lacan  faisait le clown, mais même s’il activait de fait ainsi, malheureusement cette mise en situation par le burlesque seul, lui échappait de fait.

La psychanalyse peut être ce que j’ai décrit dans le premier article de cette série : « Un salon agréable, un papotage qui a des actions exutoires spontanées, ou immédiates, des élaborations de liens de causalité (encore faut il que ceux-ci soit les vrais !), et des abréactions.

Mais n’oublions jamais que  la psychanalyse freudienne n’existe que parce que Freud avait compris que tout cela était insuffisant et les raisons qui lui ont fait quitter l’hypnose se nomment très clairement l’abréaction, dont ont a cherché « vainement » les protocoles pertinents. J’ai considéré que la production de celles-ci était trop aléatoire car pas suffisamment définies et précisées, c’est donc ce que j’ai fait en définissant et conférant ce principe aux « ACPA »  et en reprécisant les temporalités de ces fonctions.

La psychanalyse fondamentale qui est l’expression de la PAR, oblige les psychanalystes a une profonde remise en cause des certitudes de leur incomplétude et beaucoup font l’effort de venir se former à cette démarche innovante, que les analysants (et non analysés) jugent « révolutionnaire », ce sont eux d’ailleurs qui m’ont amené à utiliser le terme de guérison pour le premier ouvrage.

Nous nous sommes rendu compte à la SFPF, qu’actuellement certains praticiens d’autres obédiences essayaient d’utiliser la méthode, voire les appellations et même les documents de travail que nous utilisons dans le cadre des cures. Je me suis vite aperçu de constater  combien cela était dangereux d’extraire par morceaux, ce que j’ai défini dans une démarche de globalité par la notion d’architecture séquentielle.

Aussi il est important de revenir vers nous pour s’assurer de la qualité du praticien et de s’assurer qu’il est bien inscrit au registre de la SFPF par son numéro d’affiliation à la méthode.

La PAR a ainsi précisé les finalités de la psychanalyse par les modalités mieux définies des concepts d’abréaction et s’appuyant sur le socle des fondements freudiens a développé les nouveaux fondamentaux grâce à la  PAR, qui enfin développe et précise la technique de la psychanalyse.

La psychanalyse avait bien défini un état notamment du psychisme, un état nouveau certes mais une statique, la PAR défini une dynamique par ses Process qui autorise cette architecture séquentielle.

Ainsi par rapport aux fondements de la psychanalyse, grâce à la PAR le psychanalyse fondamentale :

- En a précisé avec plus de certitude les finalités
- En a précisé ce qui relève de la pertinence, le  fond les abréactions évoluant vers les « ACPA »
- En a précisé et abondamment complété la forme, dépasser un aléatoire pour devenir une architecture  séquentielle générée par des process connus et pleinement maitrisés.

Pour résumer la technique psychanalytique, n’était pas aboutie, dans la PAR, elle est devenue un maillage  véritablement opérationnel, qui permet surtout de quitter l’empirisme, certes poétique, qui animait les cures, et qui reposait principalement sur la personnalité du psychanalyste. Ici cette personnalité est une des constituantes magnifiée, dans et par le concept d’alliance et dans  celui de mitoyenneté.

Par curiosité, faites aussi cette expérience : demandez à votre psy qu’il vous explique ce qu’il fait, pourquoi, et comment cela fonctionne bien sûr. Quels sont les process en action, et pour quelles raisons il pense que vous aurez des résultats, quand et comment !

Et le pire … C’est que Freud le savait !!

D’autres articles viendront compléter cette présentation de la PAR psychanalyse fondamentale, préparant le prochain ouvrage. Cette représentation de la psychanalyse fondamentale qui est issue de la PAR sera donc précisée au fur et à mesure des suites, mais la lecture du « Précis » permettra de mieux saisir l’aspect de la technique psychanalytique développé.


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dimanche 10 juin 2018

J’ai le plaisir de vous informer de la sortie de mon dernier livre : Précis De Psychanalyse …. Vers la psychanalyse fondamentale.

                J’ai le plaisir de vous informer de la sortie de mon dernier livre :


              Précis De Psychanalyse …. Vers la psychanalyse fondamentale.






A partir de ce livre vous penserez la psychanalyse autrement !

Cet ouvrage est le deuxième d’un Opus de trois présentant la Psychanalyse Fondamentale.

La psychanalyse n’était pas aboutie, ce livre va permettre de comprendre les raisons de ces blocages pourtant connus. Mais surtout va montrer comment il faut s’autoriser à penser à nouveau la psychanalyse dans son efficacité et sa pertinence.

Quitter les codes établis, et  outrageusement intellectualisé jusqu’à la caricature. Réapprendre à lire les textes de références, ces fondements inachevés que la psychanalyse fondamentale a finalisé, s’appuyant sur les  travaux de Freud mais hautement mâtinés de ceux de Ferenczi.

J‘ai développé cela durant trente années, puis modélisés et déposés les appellations PAR et PF, auxquelles sont formés des praticiens et viennent se ressourcer ceux déjà en exercice. Trouvant par un prolongement de leur travail personnel un complément conceptuel et clinique, novateur et dans le prolongement de tous les fondements.

La richesse clinique apportée, et surtout la pertinence que les analysants y trouvent, bouleversent ainsi profondément les codes communément acquis.

Ce livre est plus théorique et conceptuel que le premier et peut s’adresser au lecteur sans avertissement préalable, mais pour les professionnels, psychologues il leur précise les champs de l’application d’une  psychanalyse réellement clinique, et les étudiants qui y trouverons des repères nouveaux de réflexion.

Sa lecture va déstabiliser les habitudes d’un microcosme d’entre soi, connu et décrié pourtant depuis des années.

Ce blog est constitué de plus de 40 articles. Sa vocation est de présenter une version moderne et dynamique de la psychanalyse. Pour sortir de ce ronron « lacaniste » qui nous pollue depuis des années. 

Oui la Psychanalyse est hautement performante !

«  Changer et guérir vite grâce à la psychanalyse » édité chez Maïa précise tout cela.

Les articles de ce  blog s’appuient sur la vie quotidienne, si ceux-ci vous semblent intéressants à partager, n’hésitez surtout pas à faire circuler cette information notamment sur les réseaux sociaux.

Il en est de même pour les deux livres qui présentent cette nouvelle approche de la psychanalyse, avec la volonté de dire que la psychanalyse traditionnelle n’était pas aboutie, que la psychanalyse guérit, que dire l’analysant tient à son symptôme est une catastrophe mensongère ! Ces deux livres s’inscrivent dans un opus de trois dont je rédige le troisième actuellement, et suite à de nombreuses  demandes je vais reprendre la publication d’articles sur des réflexions dans lesquelles la psychanalyse peut apporter un regard. 

La diffusion de cette approche qui révolutionne la psychanalyse et la rend dans la dynamique dans laquelle Freud et Ferenczi l’ont toujours voulu, va se heurter à la résistance des systèmes organisés, et qui font et veulent que le patient soit maintenu dans son mal-être, alors n’hésitez pas à libérer cette parole confisquée, et nouvelle que la Psychanalyse Fondamentale apporte !

Pour enfin retrouver la parole confisquée !!





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