lundi 26 janvier 2015




         La Psychanalyse de Haut niveau d’intensité


  Je pratique, cette forme de travail Psychanalytique depuis environ 1995. Je n’ai jamais communiqué sur cette démarche, l’information circulant de bouche à oreille. Mais devant les demandes importantes, tant d’analysants en recherche, que de Psychanalystes en exercice, demandeurs d’une formation à cette démarche très précise, et à la sollicitation des instances du CSDPA, j’ai décidé d’ouvrir une communication plus structurée à cet usage.

  Cette approche est souvent  recommandée lorsque l’imminence d’un besoin de cure analytique fait jour, elle met le futur analysant en immersion analytique pour une qualité introspective maximale.  Cette démarche convient parfaitement aux personnes en déplacement constant pouvant libérer plusieurs jours successifs.

  L’article ci après reprend une partie de la présentation que l’on peut trouver sur mon site :


  Ou comment obtenir des résultats dans des durées très courtes, raisonner en : semaines, mois et non années ! Tout en restant dans les schémas de la Psychanalyse.

  Il s’agit de la forme, actuellement, la plus élaborée et aboutie de la Psychanalyse, issue directement des travaux et des pratiques de la Psychanalyse Active.

  Freud pour ne citer que lui, bien qu’ayant des cliniques complexes, voire « lourdes » obtenait des résultats, en quelques mois, il est vrai à raison de séances quotidiennes 5 voire 7 par semaine avec ses patients.

  Actuellement pour des raisons de disponibilités sociales et familiales et de coût financier, cela est pratiquement impossible.

  La Psychanalyse Active qui est hautement structurée autour des apports de Freud et de Ferenczi a continué ces travaux afin de permettre une approche moderne et adaptée à notre vie sociale.

  Ceci va autoriser des durées très courtes de quelques semaines à quelques mois. La durée de cette cure analytique dépendant bien sûr des pathologies et demandes formulées.

  Une évaluation sera systématiquement proposée afin d’adapter le mise en place du process le mieux adapté.

  Très peu de praticiens ont été formé à cette clinique, je figure parmi les premiers Psychanalystes formateurs à avoir contribué à cette approche tant sur le plan conceptuel que clinique.

  Dans le cadre des Hauts niveaux d’intensité cela peut se réaliser tant à Nantes qu’à Paris.

  Les renseignements complémentaires seront fournis lors d’un entretien informatif.

  Il n’y a pas de modèles dans lesquels les demandes doivent rentrer, une évaluation précise de chaque situation, permettra de proposer la démarche la mieux personnalisée.




                  Formation a cette pratique :


  J’organise une formation classique à cette forme de travail psychanalytique, dans le cadre du CSDPA. Celle ci s’adresse aux Psychanalystes « confirmés » ayant plusieurs années de pratique, même venant de sociétés et d’écoles de Psychanalyse différentes, et aux stagiaires du CSDPA qui en font la demande . Un certificat est remis aux Analystes ayant suivi cette formation attestant de cette qualité, il pourront la fournir à votre demande.












dimanche 18 janvier 2015

                          




                                                    La Psychanalyse Active.




 La Psychanalyse Active est née et a construit ses concepts et développements cliniques ainsi que le  socle initial qui a été constitutif de tous les travaux qui ont suivi entre 1975 et 1985.

La volonté principale étant de comprendre pourquoi la Pratique de la Psychanalyse « Passive » amenait l’analysant à considérer des durées de cure importantes de plusieurs années, dix quinze ans n’étant pas à exclure. Alors que Freud pour ne citer que lui, soignait des pathologies « lourdes » avec des durées qui relevaient plus de mois que d’années. Cf. : « cinq psychanalyses » décrites par Sigmund Freud avec celle de Dora, dupetit Hans, de « l'homme aux loups » et de Schreber .

Les constats rapides ont été de constater que la pratique analytique s’était détournée de ses principes essentiels à savoir, mettre l’analysant en situation de produire des abréactions.

Or c’est bien l’abréaction qui constitue la pièce maitresse de la clinique analytique, que beaucoup confondent avec la prise de conscience, mais j’y reviendrai.

 Laplanche et Pontalis dans le vocabulaire de la Psychanalyse la définissent ainsi:

         « Décharge émotionnelle par laquelle un sujet se libère de l’affect attaché au souvenir d’un événement traumatique, lui permettant ainsi de ne pas devenir ou rester pathogène. L’abréaction qui peut être provoqué au cours de la Psychothérapie, et produire alors un effet de catharsis, peut aussi survenir de manière spontanée, séparé du traumatisme initial par un intervalle plus ou moins long ».

 Pour rappel la Psychanalyse a pris naissance par les travaux de Charcot (hypnose) Breur (hystérie) ,Sigmund Freud qui participe activement à ces travaux est considéré́ comme le père fondateur d’une science qui va bouleverser la conception de l’homme.


   Freud affirme alors, que les patients hystériques souffrent de réminiscences, que les symptômes sont des symboles mnésiques de scènes traumatiques oubliées, enfouies, de même que les vestiges d’un monument peuvent être la trace d’une civilisation passée. Toute l’énergie de l’hystérique reste figé dans ce passé, ce qui affecte ainsi sa vie présente.

    Ce qui est essentiel, c’est de considérer que l’expression de l’émotion, soit dans l’action soit dans le langage, a été́ réprimée. Freud découvrit dans ces travaux, que plus l’on s'approche de la scène traumatique, plus l’affect ressurgit intensément.

                  
    Si l'affect ne se manifeste pas, le symptôme ne disparait pas.


  Ainsi, l’affect étouffé́ lors d’une scène traumatique restait à vif et pouvait se transposer en incurvation corporelle ou en inhibition corporelle Nous voyons ainsi le squelette théorico-clinique sur lequel va venir se fonder le corps de la psychanalyse.


   Certaines confusions subsistent avec l’hypnose, car effectivement la Psychanalyse en est issue, mais l’effet cathartique obtenu était insuffisant, les praticiens avaient accès au refoulé, par l’expression de l’affect, mais leur patient n’y accédait pas, et pouvait même mettre en cause la véracité de l’information.

   Pour précision aussi, le refoulé n’est pas ce qui a été oublié, il peut l’être parfois, mais ce qui n’a pas été exprimé, voire suffisamment exprimé lors du vécu, et « Des mots pour le dire », pour citer le roman de Marie Cardinal , ce n’est pas simplement l’étalage d’un verbiage ininterrompu , mais bien mettre l’analysant en recherche de qualité émotionnelle puis verbalisée pour produire ces abréactions.

   Pour revenir sur la prise de conscience, celle ci, prétentieusement , ne reste que consciente , et n’est qu’un élément relatif dans le cadre nosologique de la cure .


   Pour expliquer rapidement j’y reviendrai lors d’un autre article, et pour faire simple, du point de vue analytique le psychisme est régit par deux pôles l’un conscient et l’autre inconscient.

-Le conscient est synthétique, il donne du sens en permanence, il organise, structure, la pensée et le mode opératoire de la personne.

-L’inconscient, est comme le disque dur de notre ordinateur il enregistre la réalité de nos vécus, il est donc fiable, c’est le siège des émotions et affects.

   Pour illustrer ce système quasi homéostatique nous allons étudier très succinctement le cas de Jean. Jean 35 ans vient pour des problèmes de relation, il se dit souvent mal à l’aise que ce soit en couple avec ses amis, familles, et son environnement professionnel.

  Manifestement il souffre de timidité, mal courant et handicapant, objet de sa démarche Psychanalytique. Si nous nommons cette pathologie , Jean va nous répondre qu’il n’est pas timide , mais qu’il est animé par un grand souci d’humanité , et qu’il préfère se mettre en arrière pour que les autres puissent s’exprimer .

   Nous voyons bien les dangers et perversions du conscient qui peut aller jusqu’à nommer une pathologie, comme étant un choix. Il ne s’agit en réalité que d’une auto-persuasion intellectuelle et consciente pour se donner l’illusion, d’être effectivement animé d’un souci d’humanité.

    Si nous observons ce même Jean à l’âge de 8 ans, au tableau, rougeoyant, bafouillant devant un Maitre sévère qui lui fait peur. Jean à la limite de « l’évanouissement » dit immédiatement à son camarade en courant dans la cour « t’as vu ce que je lui ai répondu, j’ai été bon n’est ce pas ! » Nous voyons ainsi combien le conscient en permanence réécrit l’histoire .La mémoire consciente du souvenir conscient gardera cette information fausse , je m’en suis bien sorti , alors que la mémoire inconsciente aura inscrit dans son archivage la réalité , je suis nul , j’ai honte et autres .

   C’est cette mémoire que la Psychanalyse doit activer, la Psychanalyse passive l’a oublié, préférant notamment les arguties intellectuels et notamment ceux du jeu de mots et de son approche linguistique.

   La qualité à laquelle la Psychanalyse Active prétend, c’est d’aller amplifier ces souvenirs pilistiques afin de favoriser cette verbalisation pour permettre les abréactions.

                                   
                                           Il s’agit donc de:


  -L'émergence du souvenir
                      
 -L'émergence des émotions, "revécu émotionnel associé au souvenir"

  -La verbalisation ciblée des émotions.




                      Sans ce triptyque il n’existe d’analyse réussie.

   La Psychanalyse Active replace au centre de la cure cette destination qui est hautement curative et qui nous autorise à s’attaquer au symptôme, pour quittant la simple compréhension de ses causes, le faire disparaître peu ou prou.

   La Psychanalyse active ne remet pas en cause la notion d’inconscient structuré par le langage mais elle développe ce dernier considérablement, affirmant que l’inconscient est structuré par les émotions (un nourrisson qui ne possède pas le langage a un inconscient).

   La Psychanalyse Active développe et prolonge aussi la notion d’abréaction. Abréagir est un mode opératoire qui s’applique au quotidien dans l’ensemble des situations suffisamment exprimées et non refoulées.

  Pour ce faire la Psychanalyse Active place et donne à l’analysant et non l’analysé , les moyens et outils afin de parvenir à cette qualité , c’est l’alliance entre l’analyste et l’analysant qui y contribue dans le cadre de la neutralité bienveillante et de la règle fondamentale .

  Elle replace la cure analytique dans des durées et proportions qu’elle n’aurait jamais du quitter, et s’autorise à s’attaquer au symptôme, non pas pour en comprendre les causes et origines, mais pour en faire disparaître les manifestations.

  Nos rendez vous informatifs permettent d’en préciser la démarche.