L’affection parentale est
elle partageable ?
Quelle
drôle de question, quel vaste sujet, pour lequel je n’ai rarement
vu de pensées structurées, ni d’écrits, encore moins d’écrits
universitaires.
Alors
cela veut dire quoi, un sujet inintéressant, inabordable, voire
tabou ?
Détaillons
en premier le titre, il dit quoi ?
Est
ce que l’affection parentale est partageable ?
Cela
veut dire que nous adultes, parents, nous sommes reproduits tel que
la nature nous le propose et avons la charge de bébés, d’enfants,
d’adolescents. Comment les aimons nous ?
Répondre
à cette question c’est bien sûr savoir qu’est ce qu’aimer ,
et la réponse spontanée aimer c’est tout d’abord s ‘aimer
soi même !
C’est
un vaste sujet que je vais développer dans d’autres articles, à
savoir est ce que l’estime de soi à du sens.
Mon
propos ici est de savoir si moi entant que Papa, Maman est capable de
développer le même sentiment d’amour à tous mes enfants (désirés
ou non)
C’est
là où le sujet heurte, blesse, car peut hiérarchiser, l’enfant
préféré, ou même dire celui que l’on n’aime pas ?
Cela
semble flirter avec la morale. Bien sûr que oui car la morale est
sensée se charger de la conduite de nos comportements en nous
indiquant le sens que ceux ci doivent avoir.
Le
problème pour elle, la morale c’est quelle est multiple. Ce qui
veut dire que la morale n’a pas de sens, elle n’est que
l’aboutissement de la construction intellectuelle d’une société
à un moment T.
Alors
les enfants s’ont ils aimés ? Et comment ?
Quel
amusant déroulement de la notion de partage nous arrivons à la
notion d’amour, et surtout d’amour parental.
Que
dire ? Eloignons les pathologies qui à elles seules se
livreraient à de multiples articles, pour en rester à un quotidien
« normatif »
Bien
sûr que nous aimons nos enfants tous de la même façon.
Bien
sûr que nous avons tous été aimés de la même façon par nos
parents.
Quoi
que !
Pour
exposer ma réflexion, quelques exemples cliniques :
-
Mme Y, Lara :
J’étais
la dernière pendant 5 ans, jusqu’à l’arrivée des jumeaux.
J’étais la petite princesse ma mère m’habillait comme une belle
poupée.
Et
puis un jour, je suis allée à la clinique et Papa qui
m’accompagnait, ma montré en souriant Maman avec deux bébés dans
ses bras. A ce moment j’ai su, j’ai compris dans le regard de
Maman, que je n’étais plus sa princesse. D’ailleurs cela s’est
confirmé de jour en jour. Les bisous, les câlins étaient réservés
aux jumeaux, et moi je faisais semblant d’être contente. J’aimais
les jumeaux beaucoup, parce que cela faisait briller le sourire de
Maman, mais depuis ce jour je n’existais plus.
Ma
sauvegarde ?
Mon
prénom Papa m’avait donné le prénom de ma Grand Mère , sa Maman
, décédée un an avant ma naissance, et qui fait que Maman a fait
tant bien que ce peut . Mais c’était perdu fini j’avais perdu
l’amour de Maman.
-
Mr J Xavier :
Mon frère ainé trois ans de
plus que moi réussissait tout, à l’école, au sport, il était au
rugby toujours a marquer, Papa attendait tous ses résultats
scolaires, les bulletins l’enthousiasmaient. Maman s’occupait de
Coralie ma petite soeur, que j’adorais, mais Maman, le matin ne
venait plus ouvrir mes volets en me faisant des bisous, Papa, n’a
jamais regardé mes bulletins. J’ai toujours trouvé cela normal,
j’étais au milieu je ne demandais rien et je recevais en
conséquence pas grand chose. Dans la vie on m’a programmé pour
être pas grand chose, j’en suis triste, en colère pourquoi on ne
s’est pas occupé de moi, pourquoi on ne m’a pas aimé comme mon
frère l’a été, d’ailleurs je suis content, il a tout raté,
ses études, sa carrière, son couple.
Mr
Hervé.
Ma
mère avait 18 ans quand je suis né, elle a toujours dit qu’elle
me désirait, mais tout montre le contraire, quand ma petite sœur
est née j’avais 10 ans puis mon frère j’ai vu la différence,
comment elle était avec eux. Ces bisous, ces câlins je ne les ai
jamais connus, mais c’est peut être parce que je ne connais pas
mon Père, d’ailleurs Maman ne m’a jamais rien dit sur lui. Je
suis une erreur de jeunesses mais cela encore nous n’en parlons
pas.
Et
ainsi de suite !
Alors
aimons nous bien nos enfants ?
Avons nous été bien
suffisamment bien aimé ?
Bien
sûr qu’il est difficile de répondre à ces questions.
Qualité,
quantité, comment hiérarchiser l’amour. Mon, ma chérie je
t’adore !
Mais
qu’est ce que cela veut dire.
Bien
sûr qu’il y a une différence dans l’affection distribuée aux
enfants, mais …chut !
C’est
un tabou il ne faut pas dire que celui là, celle là, je ne l’aime
pas trop !
« L’amour
est l’unique révolution qui ne trahit pas l’homme. »
Jean
Paul II.
On en discutait justement ce soir avec Nicole: l'estime de ce soi serait innée ou acquise? Moi je dis acquise mais bon...
RépondreSupprimerPhG