samedi 29 avril 2017

Pour le second tour des présidentielles (suite au premier article)

          
                                             Pour les présidentielles !


                      Pour un suffrage capacitaire !  Moi j’ai des convictions !

                                               Suite de l’article précédent.


 

  Cet éditorial est la suite de l’article précédent sur le vote capacitaire. Il s’inscrit dans une série d’autres études qui seront développées ultérieurement.

  Comme vous le savez j’aime bien rappeler les définitions qu’en donnent les dictionnaires en particulier le Larousse qui nous dit ceci du terme Conviction :

« Etat d'esprit de quelqu'un qui croit fermement à la vérité de ce qu'il pense ; certitude : J'ai la conviction que le conflit aura lieu.
  Principe, idée qui a un caractère fondamental pour quelqu'un (surtout pluriel) : Avoir des convictions politiques bien arrêtées.
  Conscience que l'on a de l'importance, de l'utilité, du bien-fondé de ce que l'on fait ; sérieux : Soutenir un projet avec conviction. »


  Comme je l’ai expliqué, certains, et parfois de nombreuses personnes s’autorisent à penser qu’elles sont elles mêmes comme « le fruit miraculeux » et donc à ce titre  capables d’une élaboration intellectuelle dont elles ont tout construit par conviction et intelligence, celle-ci bien sûr dématérialisée de tous contextes.

  Ayant comme par magie acquis une capacité à savoir et à choisir !

  Nous sommes pleinement dans le domaine du subjectif, mais surtout n’oublions jamais que celui qui est pétri de convictions est celui qui ne sait pas ! Celui qui doute et qui n’accède pas ! Celui qui n’a jamais accédé à cette phase réflexive du psychisme qui permet l’élaboration de concepts que l’on essaye de faire abstraits (définition du concept d’ailleurs).

  Déjà à ce stade de l’élaboration intellectuelle se pose la question des choix prédisposant à l’élaboration de la pensée.

  Ainsi celui qui aura été élevé, par des parents disponibles aimants et heureux entre eux, n’aura bien évidemment pas les mêmes référentiels affectifs que celui qui au contraire n’a pas connu, soit cette configuration parentale, soit au pire un manque de parent, et aura vécu un manque, ou une sécheresse sentimentale. Le premier aura gardé de l’enfance un rapport de complaisance à la vie, mais il n’en sera déjà pas de même pour le second.

  De même il en est  analogue au niveau de tous nos systèmes de perception, nos fameux modèles effecteurs de l’écoute, de la faculté à l’accès à l’émotion, ainsi qu’à  certaines formes plus ou moins élaborées de l’art par exemple .Car-ceux ci ne sont pas choisis, il s’agit de logiciels comportementaux qui se construisent à notre détriment, à notre avantage aussi, en toute autonomie, comme je le dis souvent le timide ne choisit pas cela, il est ! Même si la plupart du temps, soit il ne  s’en rend pas compte, en souffre sans savoir nommer, ou le justifie comme étant un choix « j’ai beaucoup d’humanité » eh bien non il est !

  Et pour rappel, que choisit on ? En vérité pas grand-chose, mais seulement en apparence, cela fera aussi partie d’un autre développement.

  Ni d’être un garçon ou une fille, notre couleur de peau, nos parents, le mode éducatif qu’ils nous proposent etc.

  Donc affirmer j’ai des convictions … Laisse le Psychanalyste pantois, devant tant de prétention !

  Choisir, fait partie de mes réflexions cliniques constantes. A partir de quel moment et sur quels critères peut on déterminer qu’il s’agit d’un réel choix. Quels ont été les éléments constitutifs qui ont amené  à cela, ou s’agit il d’un conditionnement ignoré ?

  Je le préciserai un peu plus mais l’inconscient qui est structuré par les émotions et non par le langage, émet en permanence un état émotionnel que nous percevons peu ou prou, et que certains considèrent comme un état d’esprit ou état d’âme.

  Nous savons comme je l’ai écrit dans mon dernier ouvrage (Changer et Guérir vite grâce à la Psychanalyse) notamment grâce à la compréhension des grafcets et des fractales combien nous sommes la résultante plus ou moins réussie de nos constitutifs.

  Et bien évidemment le rapport sociétal établi dés la plus jeune enfance par le rapport que nos propres parents nous ont proposé face à l’argent à la société avec tout ce qui est véhiculé comme la notion de partage de propriété et d’écoute.

  Quelque soit le milieu social aussi pensez vous qu’un enfant unique aura le même rapport au sociétal que celui d’une famille nombreuse ?

  Bien sûr que non et tout cela préformâte, prédétermine ce que beaucoup pensent être des choix, pire encore des convictions.

  Alors dire que la conviction est le choix du bête de l’idiot il n’y a qu’un pas bien sûr. Mais heureusement que l’ordre du subtil et de la nuance intervient.

  Mais face aux quelques  pour cent de ce  déterminisme, que nous reste t’il  face aux aléas de Dame nature, que choisissons nous réellement ?

                                               La madeleine de Proust.

  Voilà ce qu’est la conviction. Au niveau psychanalytique c’est effectivement comme cette fameuse madeleine.

  Je me dois d’expliquer ce que cela signifie sur le plan Psychanalytique. Il s’agit de ce moment égotiste où la perception intellectuelle se superpose, se confond à celle émotionnelle. Ces moments précieux, intimes où, par exemple, comme lorsqu’avec un oncle, une mère, un père,  en regardant un film, un coucher de soleil, une musique, bref tous ces partages pétris d’émotions, ces moments de « bonheurs » intenses avec un proche, ces moments dans lesquels le conscient et l’inconscient semblent se confondre, eh bien c’est là que cela se produit ! Comme un espèce de sentiment de vérité mélangé à un intense bien être.

  Quand les associations qui se créent résonnent automatiquement, devenant ainsi un vécu d’une extrême élaboration et sophistication.

  Ce moment magique ou le conscient s’appuyant sur la perception exotipyque de l’inconscient est pétri d’un immense bien être qui est perceptible pour une fois par le fait qu’il est précisément reconnu et même nommé. Ainsi sa simple évocation, dépasse largement le poids des mots qui le signifie. Sa simple évocation nous remplit du sentiment de bien être et de bonheur associé. Son évocation simple  dans le présent permet l’émergence et du bien être porté, ainsi que des valeurs attribuées à l’instant de ce passé.

  Le message en plus d’être, est aussi subliminal et inventif. Quoi de plus efficace !

  Ainsi la Madeleine de Proust c’est cela, rien de plus, mais quelle puissance !

  Et pour beaucoup au niveau des convictions cela fonctionne ainsi. Combien de moments de plénitude, cette belle parole de reconnaissance à la recherche de laquelle nous sommes en permanence. Vous le voyez les pièges dans lesquels cela nous fait tomber ! Et si ce grand père, cette enseignante qui développe ces moments de plénitude se trompaient ! Et bien je vous garanti que notre psychisme par le refoulement ne voulant pas altérer cette perception d’agrément ne voudra pas l’entendre.

  Ainsi de nombreuses convictions reposent uniquement sur de prémisses affectives fausses que l’on ne peut ou ne veut reconnaître. Comme le fameux paranoïaque qui raisonne juste, mais sur des prémisses affectives fausses.

  Ainsi, nous sommes construits tous avec nos propres madeleines, et nous en avons besoin, ce sont elles qui sauront nous rassurer, notamment dans des moments de détresse, de perte de repères. Mais sachons aussi nous protéger des illusions qu’elles portent et aux confusions vers lesquelles elles peuvent nous conduire.

  Mais il faut préciser que ce que l’on nomme la conviction, entretient une relation ambiguë avec la réalité et la vérité. Ne sommes nous pas toujours sûrs d’avoir raison, ou peut être alors, sommes nous tel le sage qui trace le sillon avec humilité. Par rapport à la notion de vérité nous pouvons même esquisser qu’il peut y en avoir deux celles qui seraient provisoires tels que et celles qui seraient éternelles telles que.

-Alors si la vérité se nourrit de valeurs existerait il des bonnes ou mauvaises convictions ?
-Et l’intime conviction que vaut elle,  est elle plus ressentie que réfléchie ?

  Il faut savoir, et c’est ce qu’apporte la psychanalyse à la philosophie, que le Moi pensant n’est pas seul. Notre psychisme est en permanence sous le primat des pôles conscients et inconscients et que ce qui apparaît comme état  de la pensée pure n’est souvent que l’expression d’un état d’affect  que l’inconscient introjecte dans la sphère psychique de la pensée.

  Ainsi lorsque nous animons ou vivons une réunion, en fonction de l’état d’affect dans lequel se trouve l’animateur celui ci adoptera une position défensive s’il est sous le primat dépressif, d’une allure offensive s’il est en phase paranoïaque, ou d’une prudence s’il est sur le primat de la peur, d’une posture guerrière de conquête s’il est en phase maniaque Et cela je le l’illustrerai dans d’autres contributions.

  Jamais notre pensée ne peut se départir de l’état d’affect global, ponctuel, ou partiel.

  Alors notre pensée est obligatoirement relative, elle est sous le primat de notre affect et sous celui de notre appartenance d’historicité.

  Ce que démontre la psychanalyse c’est que la pensée érigée à l’état d’idée pure est un leurre, elle est toujours matinée, empêtrée de l’affect qui sous tend.

  C’est un peu comme ces personnes qui lorsque l’on demande à quoi penses tu ? Répondent à rien !  Bien sûr que si, elles pensent toujours ! Le psychisme est toujours en activité, il fonctionne par la pensée et la sensation de l’émotion.

  D’ailleurs et je vous renvoie sur mon dernier livre, l’émotion peut être refoulée, celle ci obéit dans ce cadre au différents strates du refoulement j’en identifie au moins trois, et donc parfois l’émotion peut ne pas être ressentie réellement ou pleinement mais elle est toujours là !

  Ce qui revient à dire que la pensée pure n’existe pas, et qu’il faut une certaine connaissance et maitrise de Soi ainsi que  d’humilité pour arriver à développer des concepts avec suffisamment d’objectivité.

  Cette neutralité est d’ailleurs ce à quoi prétendent les Psychanalystes lors de leur formation, la fameuse analyse didactique, dont l’essentiel but tel le Graal est de parvenir à la maitrise de la neutralité bienveillante pour la maitrise du contre-transfert.

  Donc pour en revenir à nos convictions, et surtout pour notre bulletin de vote. N’oublions pas que les convictions sont souvent l’adage du doute. Celui de la réassurance. Que souvent et malheureusement, les personnes psychorigides, les dépressifs, les pervers et j’en passe sont pétris de convictions.

  Cela les rassure, car celles ci bernant l’éveil de la pensée à d’autres référents, évitent l’expérimentation hors des sentiers battus, qui en l’occurrence ne sont que des parcours de vie que l’on connaît et qui nous rassurent.

  Ceux qui ont lu mon livre savent  combien la PAR que j’enseigne est pétrie des apports de Ferenczi à la psychanalyse et dans les contributions de celui ci à travers les matrices de croissance nous pouvons observer l’importance fondamentale de l’adaptation.

  Savoir s’adapter serait l’expression de l’intelligence ? Peut être, mais c’est un peu plus complexe. Mais ne pas en être capable, faire croire que l’on s’adapte alors qu’en réalité on singe par mimétisme ou que l’on fait semblant d’adopter des codes sociaux et bien , non seulement au delà que cela sonne faux car cela se voit , c’est souvent les prémisses de la schizophrénie !

  Alors, je ne vais pas bien sûr expliquer que la démarche analytique nous éclaire sur ce que nous sommes, qui je suis moi, cette partie méconnue mais tellement intime tellement su en Moi, et surtout  qui a toujours été là ! Celle qui nous aide bien lorsqu’il y a des choix à faire, des choix nouveaux notamment.

  Alors les convictions , pourquoi pas , histoire d’avoir comme un fanion , un repère très relatif du moment , permettant ainsi d’exprimer une idée un comportement pétri d’affects , n’en déplaisent à ceux qui ne jurent et ne tiennent que grâce à ces fameuses convictions.

  Alors surtout par pitié à ce moment ne votez pas par « conviction » obligatoirement comme celles de votre conjoint ou vos parents, ou volontairement et systématiquement à l’opposé de ceux ci.

  Surtout savoir profiter de notre faculté d’adaptation dans ce paysage que le politique nous offre actuellement.

  La république nous offre cet exercice d’un essai de repli intime, savoir ce que notre intime souhaite d’une société idéale dans laquelle l’utopie nous autorise à la projection.

  Laissons à ce moment un peu de libre arbitre, du vrai celui qui mâtiné au gré de l’utopie , de notre historicité , de nos affects identifiés , saura dégager, déterminer un sens, du sens  !

  Alors ne passons pas à coté de cette grâce républicaine, réfléchissons et votons … et …Bien surtout !


“Si la certitude est plus apaisante, le doute est plus noble.” Voltaire




dimanche 16 avril 2017

Pour les présidentielles !



          Pour un suffrage capacitaire ou comment élire des élus « capables » !


  Cet article fait partie d’une série d’essais qui seront développés et publiés, il est donc une esquisse incomplète qui sera étayée par ces autres développements.

  Pourquoi ce titre ? Les élections approchant il me semble intéressant de rappeler de façon psychanalytique quelques concepts auxquels cela fait référence.

  Tout Français majeur quelque soit son origine, son sexe, sa religion ou ses idéaux politiques, bénéficie du droit de vote.

  Notre société, comme la plupart des sociétés occidentales s’organise autour du principe de démocratie, ce qui signifie que le citoyen est représenté par des personnes  privées qui une fois élues deviennent des personnages publics. Le droit  définit ces  personnes morales, comme des entités pourvues de la personnalité juridique, cela leur permet de devenir  détenteurs directement de  droits et d’obligations à la place de personnes morales ou physiques.

  Nous  connaissons d’autres systèmes de gouvernance pour citer les plus connus nous pouvons évoquer : l’Aéropage, l’autocratie, l’oligarchie, l'autoritarisme, la démocratie, le totalitarisme, le féodalisme et la monarchisme.

  Qu’est ce que la démocratie ? Les grecs sont les premiers a avoir expérimenté ce modèle qui nous vient du mot grec Demos, signifiant le peuple, et celui de Kratos signifiant lui l’autorité et le pouvoir. C’est un régime politique qui organise le pouvoir et le droit, celui ci est détenu ou contrôlé par le peuple. Ceci est appelé « le principe de souveraineté » il n’y a donc aucunes sortes de distinctions dues à la naissance, la richesse, le principe d’égalité en est à priori le socle.

  Pour en revenir à la démocratie, (cet article n’est qu’une ébauche de système politique) Celle ci repose sur le système de majorité. Majorité relative, majorité absolue.

  La majorité relative résulte du plus grand nombre de voix obtenues par un postulant, par rapport aux autres concurrents. Ce suffrage n’oblige pas à obtenir plus de la moitié des suffrages des voies exprimées à la différence de la majorité absolue.

  Mais la notion de majorité est toujours relative, il suffit de tomber dans un système dont les déterminants correspondent aux mêmes codes pour que l’intrus n’ai que le choix de s’adapter ou de partir.

  Un vote capacitaire veut bien sûr présupposer de la capacité de l’électeur. Mais cela veut dire quoi ? Simplement de savoir choisir, et bien sûr de bien choisir !

  Sinon cela revient à démontrer son incapacité !

  Mais alors ce système intitulé la démocratie présuppose, repose sur un socle qu’il peut se passer n’importe quoi ! Regardons autour de nous des événements qui étaient semble-t-il peu prévisibles.

  Ou alors qu’il faut qu’un système soit bien organisé pour qu’il s’auto reproduise.   Je renvoie à mon article dans mon dernier livre sur les matrices d’adaptation de Ferenczi : Assimilation, reproduction, adaptation, sélection.

  Nous savons que tout système établit, quelque soit son précepte d’organisation, aime à se reproduire à l’identique, principalement et surtout dans ses codes. Il est admis d’en modifier des éléments constituants, mais assurément pas constitutifs de l’organisation propre de ce qui fait l’identité même de ce système.

   Ce sujet, lorsque l’on observe, les chiffres des soit disant mesures qui opposent les sondages et qui montrent que dés que le système se sent menacé par certains candidats (certains ne parlent ils pas de numéroter une autre république ou de quitter telle ou telle organisation internationale) alors  ce qui défend ce système ici en l’occurrence les médias, commencent et là seulement à s’intéresser au fond et non à la forme à savoir le contenu des programmes, l’effet de l’amusement est passé !

  Mon propos n’est pas de juger sur le fond, je ne suis pas politologue, mais de mettre en avant comment et combien ceux qui ont accès à l’information peuvent  par la diffusion de chiffres et de sondages, ou par le fait de pointer à certains moments certains choix des candidats,  influencer les électeurs. Et cela depuis que ce système la démocratie existe.

  N’oublions pas que tout système, tel qu’il soit, organique ou étatique résiste, car il en va de sa survie. Avant d’avoir la capacité à s’adapter à l’évolution que le temps fasse et établisse ses révolutions.

  Nous voyons ainsi que tout est fait pour montrer à cette phase quelques jours avant le premier tour qui serait dangereux, mais on ne dit pas réellement pour qui, et surtout pour quoi cela serait dangereux.

  D’ailleurs rappelons nous, par exemple depuis quand donne-t-on le droit de vote aux femmes, interrogeons nous pourquoi l’avons nous refusé et pourquoi le système a autorisé les femmes à cette capacité, depuis quand le droit de vote est fixé à l’âge de 18 ans ? Et tout cela en fonction de qui, de quoi et de quelles mœurs et morales sociales. Je reviendrai sur cela, mais en est il de même partout ?

  Vous le verrez, ou plutôt je le rappelle la notion de relativité, du droit, de la loi et surtout de la morale. Ainsi et surtout nos codes sociaux qui ne sont que de la résultante de ces prédicats.

  Et puis certains parlent de donner le droit de vote aux étrangers, mais pourquoi pas, jusqu’où nous pouvons autoriser un ailleurs à venir légiférer sur un ici ? Je ne parle même pas du débat stérile sur ce que nous nommons le vote des étrangers, maintenant à certaines élections comme les municipales.

  Mais en règle générale qui a le droit de voter et sur quels sujets ? Alors pour répondre à ces questions nous avons mis en place des lois, des structures juridiques, mais sous l’autorité de qui et de quoi ?

  Le droit de vote a été autorisé aux femmes en 21 avril 1944 et celui ci est autorisé à partir de 18 ans, depuis le 5 juillet 1974, mais pourquoi pas avant, 16 ou même 14 ans ? C’est l’âge instruit dans les constitutions de la plupart des pays, sauf le Yémen ou celui ci est attribué à l’âge de 15 ans et ceci pour des pratiques religieuses autorisant le mariage .Cela repose sur la notion de majorité.

  La loi définit la majorité civile comme l’âge auquel un individu est juridiquement défini comme civilement capable et responsable, c’est l’âge à partir duquel, le citoyen est considéré comme apte à s’engager par des liens comme un contrat ou dans le cadre d’une autre démarche juridique.

  Mais qui est capable dire qui et à quel moment est en capacité de choisir ?

  Je l’ai écrit dans mon livre précédent, la notion de maturité juridique a constamment évoluée, et dans des temps plus anciens ou certains pays ou la durée de vie est malheureusement beaucoup plus courte, nous voyons des enfants dés la puberté, en charge de famille, devant donc subvenir à d’éventuels enfants dés l’âge de 15 ans et d’ailleurs dépourvu de droit de vote.

  Le vote capacitaire vous dis-je.

  Est ce qu’un Tanguy, celui, qui pris en charge pas ses parents ou par la société qui, (et cela est vraisemblablement très bien) est payé à réfléchir à son avenir à travers ses études ou autres, est en capacité de choisir ?

  Nous savons notamment, grâce à  expérience analytique que la personnalité n’est pas pleinement achevée tant que l’individu n’est pas en capacité de se prendre en charge ni de s’assumer, principalement financièrement.

Alors que nous savons qu’à partir de 15, 16 ans, la notion d’espace de finitude et d ‘infini s’organise, alors comment ne pas être utopiste à cet âge à ce moment de la vie, où il est indispensable d’être utopiste pour savoir ensuite inscrire cette réalité dans un choix plus politique.

  Mes réflexions alimentées par ma pratique reposent essentiellement sur cette notion de choix, et de façon générale que choisit t’on ? Sachant que le déterminisme anthropologique nous laisse très peu encore à choisir.

  Mais si vous avez suivi mes essais et travaux ma réflexion autour du choix, à partir de quel moment est on responsable ou en capacité de choisir ?

  On parle de maturité relative et réelle. Subvenir à ses frères et sœurs parce que les parents sont défaillants en jonglant avec ses études et des petits boulots, et être Tanguy à essayer une année de médecine puis de sciences, puis finir en psycho et socio en participant à moultes fêtes, bref un Tanguy qui sait choisir plus ou moins, d’ailleurs malgré ces propos je n’ai rien contre cette réalité sociale, mais dont le statut doit apprendre la mesure.

  Et d’ailleurs en réalité que peut on choisir ?

  Les scientifiques nous disent qu’il ne reste environ que 6% de ce que la nature la vie nous laisse en zone d’adaptation, pour toutes les expérimentations possibles. Mais ceux ci disent que cela laisse malgré tout à l’homme une grande possibilité de choix et d’adaptation.

  De même l’homme ne choisit ni son sexe , ni ses parents , ni sa couleur de peau , ni sa taille , ni bien d’autres choses .Nous sommes le produit de toutes les adaptations réussies ou non de ,notre vie . Et cela personne ne peut  le nier, l’histoire est là en nous avec ses expériences réussies ou ratées, et ce dont elle nous a marqué et façonné. Ainsi fort de ces non choix que nous sommes, que nous reste t’il de nos réels choix ?

   D’ailleurs ce ne sont pas nos aptitudes qui montrent qui nous sommes ce sont nos choix.

  Je l’ai développé ailleurs, mais corrélative à la notion de choix il y a celle de la responsabilité. A partir de quoi et de quand est on responsable ? Je laisse aux experts psychiatres débattre de cela , et en fonction de quoi d’ailleurs ont ils la capacité à dire, quels sont les curseurs réels de cette évaluation, car les sciences humaines ne sont pas des sciences, notamment  dans le sens ou nous sommes manifestement  en incapacité face au besoin de l’expérimentation, qu’exige la réelle approche scientifique.

  Alors au moment où l’on va mette son bulletin de vote dans l’urne, il y a ceux qui ont des convictions ! Mais qu’est ce que cela veut dire ? Rien, absolument rien bien sûr. Car pour appuyer cela la première conviction intègre la notion de la vérité. Il n’y a que des bonnes convictions dans l’esprit de celui qui en a. Je suis de gauche, je suis de droite mais qu’est ce que cela signifie ?

  Que celui qui a fait des études et peut ainsi  accéder à une relative forme de réflexion , pensant être plus éclairé que d’autres , notamment par quelques lectures que l’accès à la littérature et à la philosophie lui ont permis , va s’autoriser à penser être éclairé , ce gaussant du pauvre qui fort de son petit apprentissage ne voit pas plus loin que  sa lorgnette et va donc lui avoir des convictions de gauche .Et puis notre apprenti , n’aura de cesse de devenir son propre patron , et donc des convictions de droite ?

  Heureusement que cela est plus subtil. Mais parfois une lecture trop abrupte nous approche d’une certaine forme de déterminisme social propre à la sociologie. Qui en étant réducteur nous expliquerait ici que le bulletin de vote est déterminé par ces marqueurs sociaux. ? En ce sens cela s’oppose à une philosophie de la Psychanalyse qui elle postule sur la notion de cheminement dans ces fameux 6 pour cent.

  Celui qui va militer pour tel ou tel parti , et qui va se  retrouver dans le syndicat dominant obligatoirement car il n’a pas d’autre choix et qui vous dira avec force et vérité qu’il faut voter pour tel ou tel parti et qu’il  est un militant convaincu , mais qui oublie toujours de vous dire que sa place d’employé municipal il la doit grâce à son adhésion au parti de l’équipe municipale , le dit il , bien sûr que non , mais celui la vous donnera des leçons vous expliquant qu’il a des convictions !
  
  Et puis les groupes d’influences naturelles que sont les parents, les frères et sœurs, la famille, les amis, les clubs sportifs, les associations, les abonnements aux chaines multimédias.

  Comment différencier l’information de l’influence comment savoir être clairvoyant et non sujet de manipulation ?

  Regardons nous et autour de nous, ne sommes nous pas aussi un peu de cela ?

  Apparait à ce moment la notion de valeurs, mais qu’est ce que cela ? Les grandes valeurs, celles de gauche, celles de droite notamment de laïcité, de spiritualité. Mais là encore comment se déterminent ces valeurs ?

  Par adhésion à un système éducatif qui par sa pertinence de persuasion  a su être performant, ou par opposition à ce système qui dans ce cas a été prohibitif, qui fait que l’on ne pourra que s’opposer à lui et aux valeurs qu’il transporte ?

Alors pour résumer, je vote pour faire plaisir à mes parents et à ce qu’ils m’ont proposé,  ou volontairement, ou viscéralement contre ?

  Et bien oui malheureusement la plupart des votes s’établissent ainsi. Ce que nous croyons être un réel choix ne l’ai pas forcement. Ainsi ceux qui ont lu mon dernier livre savent que le timide qui s’efface pour mettre les autres au devant, et cela au nom de son humanisme, en arrive à justifier sa pathologie de timidité comme croyant être un choix philosophique ! Ainsi le conscient se trompe et nous trompe en permanence. N’oublions jamais que notre psychisme est un système homéostatique à la recherche d’un équilibre très relatif et que souvent les poussées de l’inconscient intrusif  submergent la psyché et font penser à un choix alors qu’il ne s’agit que de mots explicatifs à un état d’affect que l’on pense lui relever de la pensée pure.

-Alors conviction ?
-Alors intérêt ?
-Alors par quel jugement ?
-Alors quel jugement pour quel choix.

  Le vote s'organise autour de l'intérêt et de la conviction. La conviction s'établit par l'historicité ou par la morale mais choisit on sa morale ? Ou est ce elle qui nous choisit par formatage ou par opposition ? Ou est ce un choix ou une construction propre et chère  à ce que les sociologues nomme le déterminisme social ?

  Et la fameuse morale dans tout cela ? Celle ci est définie comme un ensemble de principes de règles de conduite, de jugements, de valeurs,et de devoirs souvent érigées en doctrines, qui ont pratiquement toujours un rapport définissant les notions de bien et de mal.


  La morale s’applique à différents niveaux ils peuvent être  personnel, familial, collectif, sociétal ou appartenir  à certains domaines de la philosophie. Ces principes  doivent  s'imposer autant à la conscience individuelle qu'à la conscience collective.

  Et bien vous savez mes convictions, celle ci n’existe pas bien sûr. Il y a des morales !

  Il y a celle dans laquelle vous avez été élevée, si elle existe bien sûr. Mais celle ci elle existe assurément, même si dans certains milieux sociaux elle n’est pas nommée, pas définie. Le but de cet essai n’est pas de raisonner autour de ces préceptes.

Et puis n’oublions pas qu’il existe aussi ce que nous nommons :

-Le vote intelligent
-Le vote secret
-Le vote utile
-Le vote caché

  Ce petit article tout simplement pour dire que le choix du bulletin que nous mettons dans l’urne obéit à de nombreux phénomènes psychologiques et sociologiques , qu’il faut faire appel à l’humilité pour essayer de trouver  clairvoyance et  un peu de raison.

  Ce petit article pour rappeler que  cette de manifestation démocratique est un appel à notre réflexion, celle ci doit être , à cette occasion particulièrement sollicitée, car nous sommes brigués à un acte important, inutile de rappeler que le droit de vote est une avancée essentielle pour la liberté de penser.

  Que ce moment que nous offre la république, celle que nous avons construite, doit nous interpeller pour considérer nos conduites et réflexes d’observation de notre pensée et de notre propre évolution.

  Que nous sachions, à cette occasion,  là encore avec humilité, accepter que parfois nous soyons en rupture avec des milieux d’origine, des amitiés, des prises de positions qui n’ont plus de sens.

  Savoir profiter de ce moment intense pour aller interroger le Moi intime pour vérifier simplement, l’authenticité, l’honnêteté de notre démarche face à ce moment citoyen.

  Et puis que dire de ceux qui postulent à la magistrature suprême ? Ont-ils la capacité de leur prétention ? C’est de fait ce que vous allez leur répondre en allant voter, car il faut assurément être responsable face à ce que notre histoire a construit et nous oblige en responsabilité !

  Ce moment de l’intimité de l’urne devrait être précédé de toute cette introspection, la plus humble et neutre pour savoir si mon choix semble libre et authentique. Assuré de ne pas être manipulé par les tendances, les groupes dans lesquels il est de bon ton d’être de tel et de tel coté et que nous suivons presque comme les moutons de Panurge.


  Ce petit essai pour dire que c’est un des rares moments où notre main, est libre, expression de notre pensée, sans avoir à rendre de comptes aux regards de nos environnements.




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